À l’initiative de l’ATHRE et des laboratoires ECP, LARHRA et Triangle, ce colloque a pour projet d’étudier la manière dont l’enseignement supérieur a évolué depuis le début du XIXe siècle, à différents niveaux, dans différents espaces et à différentes échelles.
Avec le processus de Bologne mis en œuvre en 1999 dans 29 pays, visant à la convergence des systèmes d’enseignement supérieur des pays européens, ont été instaurées de nouvelles pratiques qui ont profondément bouleversé le paysage de l’enseignement supérieur en France et en Europe. Les évolutions législatives et réglementaires révèlent une accélération de ce processus de transformation, quoique déjà amorcée depuis le début des années 1960. La situation actuelle qui confronte brutalement un système bicentenaire à un projet de transformation de grande ampleur constitue de ce point de vue un objet particulièrement fécond pour comprendre l’évolution des structures éducatives. Elle conduit à s’interroger sur les logiques de transformation sur le long terme et sur l’histoire du développement et de la diversification de l’enseignement supérieur depuis le début du XIXe siècle, ainsi que sur les résistances que ces transformations ont rencontrées et les controverses qu’elles ont suscitées.
Plusieurs angles d’attaque peuvent être envisagés pour appréhender ces évolutions. On peut ainsi, tout en conservant un point de vue résolument historique, croiser des approches politiques (questions nationales, internationales ou locales traitant en particulier de la gouvernance et de l’organisation des établissements d’enseignement supérieur), des approches socio-économiques (acteurs que sont les étudiant·es, les enseignant·es ou le personnel administratif, institutions elles-mêmes insérées dans un tissu local économique particulier), des approches pédagogiques interrogeant en particulier ce qu’on pourrait appeler « forme universitaire » : place des cours magistraux, des stages… Il est également possible de s’interroger sur le sens et la portée de l’adjectif « supérieur » dans le syntagme « enseignement supérieur ».
Plus généralement, l’accent pourra être mis sur les processus d’internationalisation de l’enseignement supérieur, y compris dans les espaces coloniaux et post-coloniaux. Ces approches internationales permettront en outre de considérer la manière dont les modèles (d’organisation, intellectuels, disciplinaires, pédagogiques) peuvent circuler et éventuellement se transférer d’un univers à l’autre.
Sur la base de ces questionnements généraux, quatre axes de travail sont proposés :
Axe 1. La diversité des établissements et leur insertion dans l’environnement local, national et international
Axe 2. Disciplines et pédagogies
Axe 3. Les transitions : modalités et dispositifs
Axe 4. Sociologie historique des enseignant·es et des étudiant·es
L'appel à communication complet est disponible ici (https://enseignemt-sup.sciencesconf.org/data/pages/Appel_ATRHE_2022_V6bis_2.pdf).
URL: https://enseignemt-sup.sciencesconf.org/
Consignes aux auteur·es de propositions
Toute personne intéressée à présenter une communication est invitée à nous adresser un titre et un bref résumé de sa contribution (300 mots / 2000 signes maximum) en français ou en anglais.Ce résumé présente l’enjeu historiographique et la problématique de la communication, indique la périodisation et comporte une description du corpus traité.Il inclut une bibliographie de 5 titres et propose 4-5 mots-clés.
Les auteur·es précisent leur fonction ainsi que leur affiliation institutionnelle.
Les propositions de communication seront soumises à expertise.
Les propositions seront rédigées sous forme d’un document Word au format .docx dont le nom sera celui de l’auteur, noté en majuscules.
Elles seront déposées sur le site : https://enseignemt-sup.sciencesconf.org
Date limite pour l’envoi des propositions : 15 mai 2021 au plus tard
Notification d’acceptation aux auteur.es : 1er juillet 2021
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